Nitrofurantoïne (Furadantine® 50 mg gélule) : Rappels sur le bon usage (indications et durée de traitement).

<![CDATA[Selon l’AMM, la prescription des spécialités à base de nitrofurantoïne est réservée aux filles à partir de 6 ans1, aux adolescentes et aux femmes adultes en traitement curatif des cystites :

  • d’une part, lorsque la cystite est documentée due à des germes sensibles ;
  • d’autre part, lorsque aucun autre antibiotique présentant un meilleur rapport bénéfice/risque ne peut être utilisé par voie orale.

La prescription de ces spécialités peut néanmoins être envisagée en traitement probabiliste, si l’état de la patiente nécessite d’instaurer un traitement en urgence et/ou d’après ses antécédents (en cas de cystites récidivantes dues à des bactéries multirésistantes).
La durée de traitement est de 5-7 jours2. Par ailleurs, en raison du risque potentiel grave immunoallergique pouvant entraîner des effets indésirables hépatiques et pulmonaires graves, les traitements répétés doivent être évités.
Suite à la réévaluation de leur rapport bénéfice/risque, les spécialités à base de nitrofurantoïne ont fait l’objet d’une restriction d’utilisation en raison d’un risque de
survenue d’effets indésirables graves hépatiques et pulmonaires, dont certains ont été identifiés comme d’origine immuno-allergique (consulter la lettre aux professionnels de santé diffusée en mars 2012 sur la restriction d’utilisation de la nitrofurantoïne (www.ansm.sante.fr / rubriques’informer / informations de sécurité).
Ainsi, il est rappelé que :
– la nitrofurantoïne n’est pas indiquée chez l’homme,
– les traitements répétés doivent être évités, en raison du risque potentiel grave immunoallergique,
– l’utilisation en traitement prophylactique des infections urinaires récidivantes n’est pas autorisée (traitements continus ou intermittents).
De plus, les patientes doivent être informées du risque potentiel de survenue d’effets indésirables hépatiques et pulmonaires et de la nécessité de contacter un médecin en cas d’apparition de symptômes évocateurs de troubles hépatiques ou pulmonaires.
 
1 Base de Données Publique des médicaments, accessible par internet à l’adresse suivante : http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/
2 Avis de la Commission de Transparence du 8 janvier 2014 disponible sur le site de la Haute Autorité de Santé (http://www.hassante.fr)]]>