Mexilétine® AP-HP 200 mg, gélule : Mise à jour des contre-indications médicamenteuses.

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La spécialité MEXILETINE® AP-HP 200 mg, gélule est désormais contre-indiquée :

  • En association avec les bêtabloquants utilisés dans l’insuffisance cardiaque (car pouvant entrainer un effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque),
  • En association avec la dronédarone (s’ajoutant aux médicaments antiarythmiques donnant des torsades de pointes déjà contre-indiqués).
La mexilétine, en bloquant les canaux sodiques modifie la cinétique de dépolarisation membranaire. Elle exerce son activité inhibitrice de dépolarisation en se fixant sur les canaux sodiques ouverts ; le blocage exercé augmente avec la fréquence de l’activité membranaire (inhibition fréquence dépendante). Ainsi, la mexilétine est essentiellement active sur le blocage membranaire des fibres musculaires soumises à des décharges répétitives (notamment les muscles striés squelettiques). Elle améliore ainsi les symptômes myotoniques en diminuant la raideur musculaire par réduction du délai de décontraction musculaire. L’effet est observé à une dose quotidienne comprise entre 200 et 600 mg chez l’adulte.
Au niveau cardiaque, la mexilétine possède des propriétés antiarythmiques de la classe I b de la classification de Vaughan Williams. Ses caractéristiques sont :

  • Réduction de la vitesse maximale de dépolarisation de la cellule cardiaque par diminution de la conductance sodique dite rapide,
  • Potentiel de repos inchangé et durée du potentiel d’action peu modifiée ou raccourcie,
  • Absence d’effet sur le système sympathique,
  • Aucune action sur la fréquence cardiaque,
  • Léger effet inotrope négatif,
  • Allongement du temps de conduction infranodal, surtout si celui-ci est déjà augmenté à l’état basal.

Elle est indiquée dans le traitement symptomatique des syndromes myotoniques (dystrophies myotoniques et myotonies non dystrophiques ou canalopathies).
Pour rappel, les contre-indications cliniques actuelles comprennent l’infarctus du myocarde (aigu ou ancien), l’insuffisance cardiaque, le bloc de branche complet, le bloc bifasciculaire, le bloc auriculo-ventriculaire du 2e et du 3edegré, le dysfonctionnement sinusal et la maladie de l’oreillette, en l’absence d’appareillage, l’hypersensibilité connue à la mexilétine, à l’un des excipients ou aux anesthésiques locaux.

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