Codéine, dextrométhorphane, éthylmorphine et noscapine : Modifications des règles de délivrance.

<![CDATA[La ministre des Solidarités et de la Santé a signé le 12 juillet 2017 un arrêté modifiant les exonérations à la réglementation des substances vénéneuses, des spécialités pharmaceutiques à base de codéine, dextrométhorphane, éthylmorphine et noscapine.
L'arrêté est publié ce jour, le jeudi 13 juillet 2017 et prendra effet demain, vendredi 14 juillet 2017.
A partir du 14 juillet 2017, il ne sera plus possible de délivrer ces médicaments sans ordonnance.
Par conséquent, à compter de vendredi 14 juillet 2017, les conditions de prescription et de délivrance des médicaments concernés seront désormais les suivantes au regard de la réglementation des substances vénéneuses :

  • Pour les médicaments à base de codéine ou d’éthylmorphine sous forme de sirop : liste II ;
  • Pour les médicaments à base de codéine ou d’éthylmorphine sous une forme pharmaceutique autre que sirop : liste I ;
  • Pour les médicaments à base de dextrométhorphane ou de noscapine quelle que soit leur forme pharmaceutique : liste I.

Il ne sera pas effectué de rappel de lot des stocks actuellement disponibles.
 
Désormais, les patients ne pourront obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs qu’avec une prescription médicale.
La vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible. La ministre des Solidarités et de la Santé entend ainsi mettre un terme à des pratiques addictives dangereuses et potentiellement mortelles. La décision de la ministre, prise en lien avec la Direction générale de la santé et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), fait suite à l’identification de nombreux cas d’abus et d’usage détournés de ces médicaments, disponibles sans ordonnances.
La mode du «Purple Drank», cocktail à base de codéine, d’antihistaminique et de soda, est en constante augmentation chez les adolescents et les jeunes adultes depuis 2015. Celle-ci a provoqué deux décès tragiques chez des adolescents depuis le début de l’année .Chez les moins de 25 ans : 30 cas graves liés au «Purple Drank» et 23 cas graves liés au dextrométhorphane avaient, par ailleurs, été recensés par les autorités sanitaires ces deux dernières années.
La Commission des stupéfiants et psychotropes de l’ANSM, composée de médecins généralistes, de médecins addictologues, de toxicologues et de pharmaciens spécialistes des addictions, avait rendu le 29 juin 2017un avis favorable à la prescription médicale obligatoire (PMO) pour toutes ces spécialités pharmaceutiques.Jusqu’à présent, ces médicaments pouvaient être délivrés sans ordonnance s’ils contenaient une quantité de principe actif inférieure à un certain seuil.
 
 
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