La haute autorité de Santé (HAS) publie une fiche bon usage des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).

En résumé : En instauration ou en renouvellement, un IPP n’est pas toujours pertinent. Prévention de l’ulcère gastroduodénal (UGD), associer un IPP aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) uniquement s’il existe des facteurs de risque de complications digestives. Reflux gastro-oesophagien (RGO), le traitement initial est de 4 semaines. La poursuite du traitement est rarement justifiée, notamment chez les sujets âgés polymédiqués.

Un contexte d’usage massif et de mésusage important

En 2019, plus de 16 millions de Français, soit environ un quart de la population, ont été traités par un IPP. Plus de la moitié des usages ne serait pas justifiée. Ces traitements sont souvent prescrits de manière trop systématique ou pour des durées trop longues. Dans ce contexte, la commission de la transparence a confirmé l’intérêt du maintien du remboursement de ces médicaments dans le cadre de leur AMM mais a rappelé qu’ils doivent être mieux et moins prescrits.