Pirfénidone (Esbriet®) : Mise à jour Importante de Sécurité et nouvelles recommandations concernant les risques d’atteintes hépatiques d’origine médicamenteuse avec pirfénidone.

Des cas graves de lésions hépatiques d’origine médicamenteuse ont été récemment signalés avec le pirfénidone (Esbriet®), dont certains d’issue fatale.

  • Un bilan hépatique (ALAT, ASAT, bilirubine) doit être réalisé avant l’initiation d’un traitement par pirfénidone (Esbriet®).
  • Par la suite, un bilan doit être réalisé mensuellement pendant les 6 premiers mois de traitement puis tous les 3 mois pendant toute la durée du traitement.
  • Un examen clinique et un bilan de la fonction hépatique doivent être rapidement réalisés chez les patients présentant des symptômes évoquant une atteinte hépatique d’origine médicamenteuse, tel que fatigue, anorexie, gêne abdominale supérieure droite, urines foncées ou ictère.

Une augmentation des transaminases peut nécessiter une réduction de dose, une interruption de traitement ou un arrêt définitif du traitement par pirfénidone (Esbriet®). En cas d’augmentation significative des aminotransférases hépatiques avec une hyperbilirubinémie ou en cas de signes et symptômes cliniques d’atteinte hépatique d’origine médicamenteuse, le traitement par pirfénidone (Esbriet®) doit être arrêté définitivement.

La pirfénidone est un médicament anti-fibrotique et anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI).

Récemment, des effets indésirables hépatiques graves, incluant des cas d’issue fatale, ont été signalés chez des patients atteints de FPI traités par pirfénidone. Bien que l’origine des lésions n’ait pas été clairement établie, des réactions idiosyncrasiques pourraient être à l’origine de lésions hépatiques d’origine médicamenteuse consécutives à un traitement par pirfénidone. Au cours des études cliniques initiales, une augmentation de l’incidence cumulée des événements indésirables hépatiques a été observée au cours du traitement par pirfénidone (9,5%) comparativement au placebo (4,3%), la majorité de ces effets étant des anomalies du bilan biologique.

Une revue des données disponibles issues des essais cliniques, de l’expérience acquise depuis la commercialisation et de la littérature a montré que la majorité des événements hépatiques signalés sont apparus dans les premiers mois du traitement par pirfénidone. Par conséquent, les taux sanguins de transaminases et la bilirubinémie doivent être contrôlés avant le début du traitement, puis mensuellement pendant les 6 premiers mois, et ensuite tous les 3 mois. De plus, un examen clinique et un bilan de la fonction hépatique doivent être rapidement réalisés chez les patients présentant des symptômes pouvant évoquer une atteinte hépatique d’origine médicamenteuse, notamment fatigue, anorexie, gêne abdominale supérieure droite, urines foncées ou ictère.

En cas d’élévation significative des aminotransférases hépatiques ou de signes et de symptômes cliniques de lésions hépatiques, la dose de pirfénidone doit être adaptée ou le traitement arrêté définitivement conformément aux instructions figurant dans le Résumé des Caractéristiques du Produit.

Le pirfénidone doit être arrêté définitivement si un patient présente :

  • une élévation des aminotransférases entre > 3 à < 5 fois la limite supérieure de la normale (LSN) accompagnée d’une hyperbilirubinémie ou de signes ou de symptômes cliniques indiquant une atteinte hépatique,
  • une élévation des aminotransférases à ≥5 x LS.

Le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) sera mis à jour avec ces nouvelles informations de sécurité.